Roman
call-Girl
* Goûts de découvertes * (4)
À quinze ans, comme toute petite fille qui passe lentement le cap de son enfance, je commençais à être attirée par les garçons. Ceux de mon entourage étaient tous plus vieux que moi.
Et les amis de mon frère aussi. François m'encourageait fortement à inviter nos copain chez nous. Il commençait à cette époque à découvrir son penchant envers son propre sexe.
Et je lui servais en quelque sorte d'entremetteuse involontaire.
Mais je ne fus pas longue à me rendre compte du manège. Bientôt, les copains se mirent à décliner mes invitations. Les propositions que François ne se gênait pas de leur faire les vexaient.
Aussi, avant de voir s'enfuir un à un mes pr'tendants possible, je pris l'habitude de les rencontrer ailleurs !
J'étais entretemps tombée amoureuse du frère d'une de mes copines de classe, la douce Caroline. Elle et moi nous connaissions depuis quelques années et nous entendions à merveille.
Je me mis à fréquenter de plus en plus souvent Caroline, à aller de plus en plus souvent étudier chez elle... dans l'espoir de rencontrer son grand frère, bien sûr !
Mais un après-midi que nous étions seules chez ses parents, elle et moi. Il se passa quelque chose qui s'inscrivit pour toujours dans ma mémoire...
Il faisait chaud. Nous nous amusions, Caroline et moi à comparer nos charmes respectifs. Et soudain, un certain trouble s'empara de nous. Caroline m'invita à me dévêtir ; elle en fit autant.
Elle étais grande, jolie, sa poitrine étais mieux développée que la mienne, sa vulve était couverte d'une toison châtain. Je la trouvai très belle et le lui dis.
Très doucement, elle me prit dans ses bras, m'attira vers le divan, m'y fit étendre. Elle souriait. Puis elle s'agenouilla, se pencha sur mon corps offert et posa sa tête sur moi.
Je fermai les yeux. Sa bouche brûlante caressait mon visage, mon cou, mes épaules, ma poitrine, s'attardant sur mon ventre, mes cuisses, mon sexe. Jamais je n'avais été caressée de cette façon.
Le plaisir coulait sur moi, comme une source d'abord, puis un torrent jaillit du milieu de mon ventre, courut à travers tout mon corps jusqu'au bout de mes doigts ; une vague léchait mes pieds, mes reins, mon dos,
ma nuque et venait mourir sous mes cheveux, laissant derrière elle un merveilleux engourdissement. C'était fantastique et tellement doux ! Je sus tout de suite quelle magie bouleversait mon corps
: j'avais eu mon premier orgasme !
Caroline venait de me donner le plus beau cadeau de ma vie. Mais elle voulut le même en retour. Encore toute vibrante, je n'avais que le goût de savourer mes sensations nouvelles.
Mais elle ne l'entendait pas ainsi et me força à m'exécuter, ce que je fis de mauvaise grâce. Elle tenait surtout à ce que je caresse sa vulve de ma langue, et je trouvai désagréable la texture
de ses poils. Mais elle parvint bientôt elle aussi à l'orgasme et j'en retirai une certaine fierté.
À force de répéter l'expérience, j'y pris de plus en plus de plaisir. Je trouvais là de l'amour, de la douceur, de la tendresse. Les garçons continuaient de m'attirer, mais Caroline était là,
toute proche, et les sensations que nous savions si habilement partager me satisfaisaient totalement.
Depuis, j'ai toujours gardé une attirance envers les femmes. Ce genre de relation très tendre diffère considérablement de celles qu'on peut établir avec des hommes
Je suis bisexuelle. Je préfère les mâles, mais je me réserve volontiers des moments de tête-à-tête avec une compagne. J'aime jouir d'un corps féminin.
J'aime aussi trembler sous les caresses d'un homme. Le plaisir a tellement de facettes !
De mes premières découvertes sexuelles, je garde somme toute un très bon souvenir. Les dégouts, les répugnances causés par l'ignorance du plaisir se sont tout à fait estompés à
mesure que l'amour physique s'intégrait à ma vie. Bientôt, le sexe m'apparut comme l'élément primordial, l'aliment de base de l'existence.
Si aujourd'hui je vis de mon corps et en suis heureuse,
c'est que j'ai appris très tôt, sans pudeur et tout innocemment, que les hommes et les femmes sont faits pour le plaisir !
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